Commune : Bessèges

 

Coordonnées : Place Général de Gaulle 30160 BESSEGES

Tél. : 04.66.25.00.01  Fax : 04.66.25.34.84  

Superficie : 954 ha 

  nombre d’habitants : environ 3200 en 2009

E-mail : mairie-de-besseges@wanadoo.fr

 

Un peu de tourisme et d'histoire *

           Aux confins des départements du Gard, de l’Ardèche et de la Lozère, la ville de BESSEGES se situe dans l’escarpement cévenol, au cœur de la vallée de la Cèze. Elle se trouve à une trentaine de kilomètres d'Alès et à 75 Kms de Nîmes. C’est une ville de vallées qui s’est développée sur les deux rives de la Cèze. A cet endroit, la vallée est étroite qui lui a donné ce caractère linéaire. 

L’aspect tourmenté du site (vallonnements et vallées entremêlées) et le degré des pentes lui donne un aspect montagneux qu’accentue la couverture forestière : plantation très dense de résineux (il fallait du bois de soutènement pour les galeries de mines) et châtaigniers, etc... La région fourmille de cours d’eau très étroits coulant dans les « combes ». Le climat méditerranéen, chaud et sec l’été, la fraîcheur des forêts et des vallées en fait un lieu privilégié. Il fait bon se baigner et se restaurer dans les guinguettes qui bordent cette charmante rivière.

BESSEGES n’est pas issue du passé, bien que son nom puisse avoir une origine gauloise et bas latin : « betu » ou « bettiu » (signifiant « bois de bouleau) agrémenté du suffixe probablement gaulois également « egia ». C’était sans doute un « lieu-dit »

La ville est née du travail, du charbon. C’est par décret impérial en date du 1er janvier 1858 que Bessèges prend administrativement effet.

 La commune est créée en rognant des territoires à trois communes voisines : Robiac, Bordezac, Castillon-de-Gagnières. 

Vue sur Bessèges
Vue sur Bessèges

Attirés par la richesse du sous-sol, les premiers bessègeois affluent des départements voisins, Ardèche et Lozère. Ville champignon par excellence, Bessèges se construit et se développe en un temps exceptionnel sur les flancs des collines et les bords de la rivière, en contrebas du Mas de la Cantonade, certainement la plus ancienne habitation de la ville.

La ville se dessine avec la construction de l’Eglise en rive gauche : les travaux débutent en 1864 pour s’achever en 1868. Notre-Dame de Bessèges est dédiée à la Vierge, à Sainte-Barbe et à Saint-Eloi, respectivement patrons des mineurs et des forgerons. En 1876, elle est dotée d’un remarquable orgue, qui sera classé monument historique en 1991. C'est une des rares église françaises à avoir la devise "Liberté-Egalité-Fraternité, république française" inscrite sur le fronton

L’Hôtel de Ville se construit en rive droite entre 1866 et 1867. Il sera restauré à plusieurs reprises, en 1875-1876 et 1980-1981.

En octobre 1861, la ville fut rendue célèbre par le tragique accident des mines de Lalle, qui fit 105 morts et qui servit de trame à Hector Malot pour son roman « Sans Famille ».

L’apogée de Bessèges se situe entre les années 1880 et 1890.

Le recensement du nombre de commerçants en 1884 montre à quel point la ville était en effervescence ; on pouvait compter en effet : 26 boulangers, 22 bouchers -charcutiers, 51 épiciers, 37 cabaretiers et aubergistes, 16 marchands de vin, 8 ferblantiers, 8 représentants de commerce, 34 cafetiers et débitants de liqueurs, 2 charrons, 6 débits de tabacs, 12 coiffeurs, 1 carrier, 9 marchands tailleurs, 2 marchands de grains, 9 menuisiers ébénistes, 13 fruitiers, 2 chapeliers, 5 lingeries, 3 commissionnaires, 2 marchands forains, 10 cordonniers, 10 voituriers, 9 potiers, 7 confiseurs, 25 merciers, 7 horlogers, 13 marchands de tissus, 5 marchands de ferronnerie, 4 serruriers, 3 hôteliers, 3 marchands de pausserie, 7 maçons plâtriers, 7 modistes, 7 débitants de liqueurs, 42 commerçants et industriels divers.

Cité minière et industrielle (forges, usine de tubes, etc : voir plus loin), elle comptait 15 000 habitants au début du XXème siècle, descendus à à peine plus de 3000 de nos jours.

Au fil des années, avec la fermeture des usines, Bessèges voit sa population décroître, et ses commerces disparaître.

Aujourd’hui (2009), Bessèges compte 3197 habitants, les principaux commerces subsistent (dont une moyenne surface). Cependant, les attraits du site, son accès facile, les services, les animations, les manifestations proposés et la proximité de la ville d’Alès sont autant d’éléments pour favoriser le renouveau industriel et le développement touristique.           

Pour l’instant, une bonne partie des Bessègeois sont donc des retraités ; preuve en est la présence de deux établissements pour personnes âgées. Cependant, on voit de plus en plus de mamans avec de jeunes enfants marquant le renouveau progressif de la ville. On trouve un collège, des écoles primaires. Pour les plus grands, les cars emmènent les enfants au Lycée d’Alès.

 

Il est incontestable que BESSEGES doit sa création au charbon et à lui seul. Son exploitation avait commencé dès 1809. Au début, la production de charbon fut très minime, la consommation étant peu développée. A cette époque, Bessèges n’était qu’un cul de sac, relié à Saint-Ambroix par de simples chemins longeant la Cèze. Il n’y avait même pas de pont sur la rivière qu’il fallait traverser à gué ou à l’aide d’un bac lorsque l’eau était trop forte. Il fallut donc avant le chemin de fer, créer des routes. La route de Bessèges à Saint-Ambroix fut ainsi améliorée et rendue carrossable pour faciliter la création de quelques usines métallurgiques. En 1833, M. Grangier, maître de forges de Franche-Comté, établit à Bessèges une usine de fer avec 2 hauts fourneaux qui vont vite être intimement lié à l’exploitation du charbon : les hauts fourneaux adossés à la montagne étaient alimentés par des tombereaux hippomobiles qui, par un chemin dit « chemin des gueulards », venaient déverser directement coke, minerai et castine. L’aciérie Bessemer était plus ou moins souterraine et des chevaux traînaient les lingots rouges dans de sombres galeries. L’aciérie Martin était à flanc de montagne, ce qui facilitait le problème des bassins de coulée. Une galerie de mine débouchait dans l’usine et permettait l’alimentation directe en charbon.

En 1890, les usines de Bessèges furent séparées de la mine et acquises par la Cie des Mines, Fonderies et Forges d’Alès et de Tamaris. En 1852, la Cie Houillère de Bessèges doit prendre l’initiative d’une demande de concession d’un chemin de fer de Bessèges à Alès, parce que les routes étaient devenues insuffisantes pour le transport des charbons, fers et minerais. La ligne de chemin de fer Alais -Bessèges est inaugurée le 1er décembre 1857; c'est parmi les tous premiers. Le Bassin Houiller de la Cèze se trouvait ainsi relié au grand réseau des chemins de fer et pouvait expédier ses produits jusqu’à Marseille. Les charbons de Bessèges prirent immédiatement leur place privilégiée dans la consommation, remplaçant à Marseille et à Toulon les charbons anglais aussi bien auprès des Compagnies de navigation qu’à la marine d’Etat.

Le développement considérable que prirent les industries houillères et métallurgiques de la région hâta la création de la commune de Bessèges (voir plus haut), qui devint chef lieu de canton en février 1868. La population de Bessèges dépassa le chiffre de 11 000 habitants, ce qui la classa 3ème ville du Gard après Nîmes et Alès. C’était l’apogée. L’exploitation des hauts-fourneaux, aciéries Bessemer, laminoirs, forges, et ateliers se poursuit jusqu’en 1914. C’est à la guerre de 14-18 que l’usine de Bessèges doit sa vocation de fabrique de tubes d’acier à destination de l’industrie aéronautique, pour remplacer le site du Bourget près de Paris, menacé par la guerre. En 1946, les Houillères du Bassin des Cévennes sont nationalisées, mais le 1er mai 1964 cette grande industrie prend fin.

La renommée des rails de Bessèges fit que la marque en fut conservée après que les hauts fourneaux démodés aient été arrêtés et les aciéries et laminoirs transférés à Alès. Après l’arrêt de l’exploitation des mines de charbon en 1956, l’usine à tubes de Lorraine –Escaut reste la seule industrie importante du canton. La production de l’usine a dépassé 60 000 tonnes en 1973. L’usine ferme ses portes en 1987.

Exemple d’autres activités du passé de Bessèges :

·         Les constructions mécaniques (établissements Guiraud de 1860 à 1960).

·         L’usine à gaz, de 1874 à 1923, date à laquelle se crée une union d’entreprises d’éclairage et de transport de force par l’électricité.

·         Manufacture de tiges piquées –corroierie, de 1870 à 1968.

·         Les verreries, de 1892 à 1920, fabrication de verres à vitres.

·         Fonderies de fonte et de bronze : usine fermée en 1932.

Mais aussi, qui ont également disparus : de la dentellerie, une usine de fabrication de produits Cacharel, etc.… Voir plus haut, le détail des commerces en 1884.

 

L'été, l'affluence de touristes stimule la vie et l'économie locale. En effet, la situation de Bessèges dans les contreforts des Cévennes offre des possibilités de développement touristique. De nombreux hôtels, campings, gîtes, peuvent vous accueillir.

Depuis le Mas Serret, vous pourrez partir découvrir le vieux village où un labyrinthe de petits sentiers minuscules vous permettra de vous faufiler à travers de traditionnelles maisons cévenoles. Vous pouvez poursuivre un peu plus loin sous la fraîcheur des châtaigniers et chênes verts pour découvrir un panorama de Bessèges "vu d'en haut".

L’attrait de Bessèges vient surtout  du fait que sa nature offre de multiples possibilités : un plan d’eau permettant la pratique de la pêche, de la baignade, du canoë-kayak… ; un relief idéal pour les randonnées pédestres ou cyclistes agréables du fait de la variété des formes (petits cols, combes, vallées, escarpements…) et de l’importance de la continuité de la couverture végétale. De nombreuses promenades permettent de contempler les sites géographiques les plus variés (petites vallées à l’ouest, vallonnements successifs et plus grandes trouées au nord, avens et dolmens vers la Cocalière à l’est). Ces randonnées peuvent être agrémentées par la visite de monuments, de vestiges exploités et mis en valeur : église de Peyremale, Chapelle Saint-Laurent, châteaux d’Aujac et de Brésis, de Portes, du Montalet, tumulus du Chambon, le viaduc sur la Doulovy, etc, etc… Enfin, la proximité des départements de l’Ardèche et de la Lozère voire de l’Hérault, la Drôme, ou la Vaucluse, hauts lieux touristiques également, fait de Bessèges une base de départ idéale pour d’éventuelles excursions (le Bois de Païolive, le Mont-Lozère, l’Aigoual et sa station Météorologique, les Gorges du Tarn et de l’Ardèche, Villefort et le village médiéval fortifié de la Garde-Guérin…) ou pour visiter la Camargue, le Lubéron, Avignon (à moins de 2h de Bessèges), etc...

L'Office du Tourisme de Bessèges vous proposera de nombreux sentiers de découverte de la haute vallée de la Cèze dont 2 partent de Bessèges même, mais vous aurez tout le loisir d’en découvrir bien d’autres selon vos goûts et affinités car la région est riche de diversité culturelle, cultuelle, sportive, historique et géographique ou simplement pour se reposer.

             De nombreuses festivités se déroulent à Bessèges. Les animations culturelles et sportives attirent du monde; on citera entre autre la Pastorale dans la grand'rue à l'époque de Noël ou l'Étoile de Bessèges, course cycliste qui se court début février, au lendemain du Grand Prix d'ouverture La Marseillaise  (Bessèges est ainsi devenu le lieu de la première course cycliste à étapes de la saison professionnelle française), Corso fleuri, courses pédestres…

                Les associations sont nombreuses.