Les feux de forêt, nous sommes tous concernés

Attention, les données sont celles trouvées en l'été 2009; Elles sont à titre indicatives. Des modifications ou des mises à jours sont possibles, n'hésitez donc pas à vous en assurer sur le site source.

"La prévention est l'affaire de tous", dit-on le plus souvent. Une formule qui s’avère particulièrement adaptée au cas des incendies de forêts. Pour s’en convaincre, il suffit de savoir que l’imprudence est à l’origine de 55 % des départs de feux, contre 20 % pour la malveillance.

 

Promeneurs ou non, s'il vous plaît, pas de mégot jeté négligement au bord de route, ni allumette ; à pied ou en vélo, arrêtez-vous pour écraser soigneusement votre cigarette au sol sur une pierre; en voiture, vous avez une cendrier...

Pas de barbecue sauvage; à la maison, prévoyez à proximité le nécessaire à une extinction rapide d'un départ de feu; choisissez soigneusement les matériaux utilisés pour faire vos grillades. Par exemple, le carton envoie facilement vers le ciel des gros morceaux encore incandescents qui vont se déposer hors de votre portée; certains bois ou feuillages, explosent sous l'effet de la chaleur et simule un feu d'artifice qui peut mal tourner... et n'hésitez pas à reporter vos grillades s'il y a du vent...

Les consignes ( www.prim.net/citoyen/definition_risque_majeur/introfeux.htm )

 

Les consignes générales s'appliquent et sont complétées par un certain nombre de consignes spécifiques au risque feu de forêt.

 

Consignes spécifiques

AVANT

  • Repérer les chemins d'évacuation, les abris.
  • Prévoir les moyens de lutte (points d'eau, matériels).
  • Débroussailler.
  • Vérifier l'état des fermetures, portes et volets, la toiture.

PENDANT

  • Si vous êtes témoin d'un départ de feu : Informer les pompiers (18) le plus vite et le plus précisément possible.
  • Attaquer le feu, si possible.
  • Dans la nature, s'éloigner dos au vent. (et surveiller les changements de direction du vent possibles et de nouveaux départs de feu, volontaires ou non)
  • Si on est surpris par le front de feu, respirer à travers un linge humide.
  • À pied rechercher un écran (rocher, mur...).
  • Ne pas sortir de votre voiture.

APRÈS

  • Une maison bien protégée est le meilleur abri : fermer et arroser volets, portes et fenêtres ;
  • occulter les aérations avec des linges humides ;
  • rentrer les tuyaux d'arrosage.
  • Éteindre les foyers résiduels.

 

L'indemnisation

Contrairement à d'autres risques naturels, ce n'est pas la garantie
" catastrophes naturelles " qui s'applique. Les préjudices causés par les feux de forêts figurent en effet parmi les risques assurables et peuvent donc faire l'objet d'un dédommagement, au titre du régime de l'assurance incendie.

 

Calendrier annuel des périodes d'incinération de végétaux et d'emploi du feu

 www.languedoc-roussillon.pref.gouv.fr/securite/Securite_civile/incendies_forets/incendies/incendies.shtm

Réglementation applicable à l'intérieur et à moins de 200 mètres des "zones exposées" qui comprennent les bois, forêts, plantations, reboisements, ainsi que les landes, garrigues et maquis.

 

Propriétaires & Ayants-droits
vent > 40 km/h
1er janvier au 31 décembre
Incinération de végétaux coupés
1er janvier
au 15 mars
16 mars
au 15 juin
16 juin
au 30 septembre
1er octobre au 15 octobre
16 octobre
au 31 décembre
Incinération de végétaux sur pied
1er janvier
au 15 mars
16 mars
au 15 juin
16 juin
au 30 septembre
1er octobre au 15 octobre
16 octobre
au 31 décembre
Autres usagers
Tout public
1er janvier au 31 décembre

 

Les dispositifs ci-dessus ne s'étendent toutefois pas aux habitations, à leurs dépendances, ainsi qu'aux chantiers, ateliers et usines sous réserve de l'observation des prescriptions édictées par l'autorité publique et des dispositions relatives aux obligations de débroussaillement.

 

Prenez garde !!

Seuls les propriétaires (ou leurs ayants-droit) ont le droit d'utiliser le feu !

 

 
Période d'interdiction d'utiliser le feu
 
Période dangereuse soumise à déclaration annuelle en mairie
 
Période très dangereuse à dérogation préfectorale exceptionnelle
 
Période non réglementée où l'on peut brûler

 

ATTENTION !

Le Préfet peut prendre des arrêtés temporaires en cas de risque d'incendie de forêt exceptionnel et étendre la période très dangereuse (période rouge) à d'autres périodes de l'année.

Renseignez vous en mairie ! ! !

 

 

www.europarl.europa.eu/workingpapers/agri/s5-12-1_fr.htm

On ne peut rien comprendre aux problèmes forestiers locaux si on ignore leur histoire. Anciennement (ère romaine), les Cévennes sèches ne comprenaient que du chêne vert, en bas et du chêne blanc (altitude de prédilection : 400 à 800 m selon le versant, nord ou sud).

Les gardois du Moyen Age ont planté le châtaignier, à fruits, pour la nourriture des hommes et des bêtes. Cette essence s'est étendue, en quelques siècles, à tout l'étage occupé par le chêne blanc, qu'elle a pratiquement refoulé. La toponymie, seule, nous rappelle cette grande invasion, mais les châtaigneraies des environs de Portes se nomment encore "le Rouvergue", "la Rouvière" ... c'est-à-dire "terres à chênes".

Au XIXe siècle, les mineurs ont planté le pin maritime landais, essence d'étais (dans les galeries de mine) idéale (ne casse pas sans craquer longuement avant ce qui a permis de sauver des vies, laissant le temps de la fuite). Le pin, à son tour, a refait la conquête du même étage (400-800 m) de Saint-Jean-du-Gard à l'Ardèche. Maintenant, on trouve les trois formations en mélange intime :

  • vestiges de la chênaie celtique (périphérique de la Fage, environs d'Alzon...)
  • taillis vigoureux de châtaigniers, malgré la virulence de deux maladies (Anjeau, la Quinte, la Vallée Borgne, le Galeizon)
  • futaies anarchiques de pins maritimes, bien connues, certaines nuits ventées,...

 

Les effets sociaux induits

Dans les pays régulièrement incendiés, il y a une baisse forte de l'activité forestière, due à la réduction des volumes de bois frais offerts, d'une part, et à l'insécurité des acheteurs de coupes, d'autre part, qui craignent de payer à l'avance des produits exposés au risque. L'emploi de pompiers volontaires, de patrouilles forestières, la relance des reboisements et des pépinières ne sont pas de vraies retombées économiques car l'argent effectivement injecté est prélevé au détriment d'autres activités, ou au détriment d'autres reboisements productifs. Enfin, le déclin de l'activité touristique est probable.

Les impacts écologiques

L'incendie provoque assez rapidement (s'il revient à deux ou trois reprises), une régression écologique bien spécifique aux terrains : dans les Landes françaises, la futaie de Pinus pinaster redevient immédiatement une lande humide à Betula ; dans les karsts méditerranéens, on assiste au recul du Quercus pubescents au profit du Quercus ilex, puis du Quercus coccifera en attendant le stade du rocher.

En montagne, l'arrivée de forts orages derrière un grand feu réveille l'érosion, sauf à consentir de très lourds travaux de fascinages (d'un coût de plusieurs milliers d'ECU à l'ha), avant toute plantation.

Les quantités de CO2 et de particules, brutalement relachées dans l'atmosphère, ne sont pas à négliger.

Enfin, des espèces animales, plus rarement végétales, sont tout simplement menacées de disparition...