La Cèze

Son nom, localement le Sèze, viendrait d'un hydronyme préceltique (vraisemblablement un composé *sikk-ar- > *siker). Les graphies médiévales (Cicer en 817) témoignent d'une prononciation romane proche de celle du latin cĭcĕr, pois chiche (languedocien cèze). 

La longueur de son cours d'eau est de 128 km.

La Cèze prend sa source dans le département de la Lozère, sur le territoire de la commune de Saint-André-Capcèze à une altitude de 798 mètres juste en amont de la limite du département du Gard. La rivière se jette dans le Rhône entre Codolet et Laudun-l'Ardoise dans le Gard (27 mètres).

Son lit est parallèle au lit de l'Ardèche.

En aval de Barjac, elle forme la basse Vallée de la Cèze ou Val de Cèze.

Situé au nord du département du Gard, et pour une faible partie sur les départements de la Lozère et de l'Ardèche, le bassin versant de la Cèze occupe une superficie totale de 1 359 km2 sur 99 communes dont 85 dans le Gard.

La Cèze est coupée par le barrage de Sénéchas, situé sur les communes du Chambon et de Malbosc, dans sa haute vallée. Ce barrage est un régulateur (écrêteur), surtout aux moments des crues (épisodes cévenols), qui protège les villes situées en aval. 

La rivière connaît des crues violentes au printemps et à l'automne et des périodes de très basses eaux en été. Ses méandres sont régulièrement modifiés par les crues (de manière locale) et invitent sans arrêt à une re-découverte de son lit.

Le débit moyen interannuel de la Cèze a été observé et calculé sur une période de 45 ans à La Roque-sur-Cèze (1961-2006).

Il se monte à 18 m3 par seconde pour une surface de bassin de 1 060 km2, soit la plus grande partie (78 %) de son bassin versant (1 359 km2).

La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit typiques du régime cévenol, avec des hautes eaux d'automne et d'hiver à double sommet: Le premier sommet a lieu en octobre avec un débit moyen mensuel de 28,1 m3, puis après une baisse à 23,4 m3 en décembre, un nouveau sommet se produit, allant de 30 m3 en janvier à 26,3 en février. Cette période est suivie d'une période intermédiaire et prolongée de débit soutenu tout au long du printemps, allant de 20,4 en mars à 17 en mai. Dès lors on assiste à une chute rapide du débit, se terminant en une période d'étiage en juillet-août avec une baisse du débit moyen mensuel au niveau de 3,5 m3 ces deux mois, pouvant descendre jusque 1,0 m3, en cas de période décennale sèche. Dès septembre le débit remonte. 

Quant aux crues, elles peuvent être extrêmement importantes et sont tout à fait hors-normes en France et sans doute en Europe.

C'est aussi le cas de ses voisines l'Ardèche et le Gardon. Elles se produisent généralement suite aux orages cévenols. En effet, le débit calculé de crue biennal et le débit calculé pour une crue quinquennale valent respectivement 690 et 1 200 m3 par seconde, ce qui est énorme pour un si petit bassin versant. Le  débit calculé de crue décennale, encore plus impressionnant, est de 1 500 m3 par seconde, tandis que les débits de crue à 20 ans et 50 ans affichent les chiffres gigantesques de 1 800 et 21 001 m3 par seconde.

Le débit maximal instantané enregistré à La Roque-sur-Cèze a été de 2 010 m3 par seconde le 1er octobre 1977 (débit largement supérieur au débit moyen du Rhône), tandis que le débit maximal journalier était de 1 200 m3 par seconde le 24 octobre de la même année.

La lame d'eau écoulée dans le bassin versant de la rivière est de 537 millimètres annuellement, ce qui est très élevé, mais assez nettement inférieur à celles du Gardon et de l'Ardèche ses voisines, ceci étant dû à la superficie fort réduite de son haut bassin dans la chaîne des Cévennes, là où les précipitations sont très abondantes. Le débit spécifique se monte ainsi à 17 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

NB : la Cèze est une rivière aurifère comme beaucoup de cours d'eau de la région. Une activité d'orpaillage y était pratiquée jusqu'au début du XIXe siècle. Les orpailleurs (chercheurs d'or) portaient le surnom de « dorier ».

 

 

 

La Ganière

La Ganière est une rivière ardéchoise aurifère réputée, affluente de la Cèze à l'aval de Gagnières, près de Bessèges, dans le département du Gard. Elle a été intensivement orpaillée dans le passé et par les orpailleurs contemporains à la fin du 20ème siècle.

 

 Sur les cartes de l'IGN, la Ganière prend son nom après le confluent des valats de Pialouzet et de Montredon, peu avant le Frontal.

Le plus long des ruisseaux originels est le valat de Bachasside (ou Vachasside) qui prend sa source à 850 m près de la Croix de la Rousse à Malons (Gard).

Les quelques 25 km de son parcours gardois et ardéchois, sont orientés Sud-Sud Est d'abord dans des gorges sauvages et profondes puis dans une plus large vallée alluviale. Torrent près de Cessenade, Valouse, La Playsse, Le Frontal, Gibelin (où elle entre en Ardèche), La Coste, Murjas, elle est plus calme après Gournier (où elle n'est plus qu'à 274 m). Elle baigne alors La Prade, La Fenière, la plaine d'Abeau, La Brique en Bois, La Loubatière et La Boudène avant de revenir dans le Gard à Gagnières. Des Oulettes au pont de Bouniol, elle serpente entre les serres du Puech Nabou, du Vanel et de la Pignatelle, oubliant pendant l'été un peu d'eau dans les gours Peyrol, Noir, Long, Maurel et Ginesclaou. Après Boniol et Foussignargues, elle disparaît à La Nouvelle (154 m).

 

 

 

L'Or

Malheureusement, même un résumé serait trop long pour parler de ce sujet; voici des sites où vous trouverez votre bonheur :

pagesperso-orange.fr/marc.blachere/mines-d'or.htm

www.orpaillage.fr/sorties/ganiere.html

Les épisodes Cévenols

Un épisode cévenol, orage cévenol ou pluies cévenoles désigne un type particulier de pluie qui affecte notamment les régions situées au pied et sur les Cévennes, dans le sud de la France et qui provoque souvent de graves inondations. Le « véritable épisode cévenol » se caractérise par l'accumulation de masses nuageuses en provenance de la Méditerranée (encore sous des températures estivales), souvent dans un régime de vents de sud à sud-est, très chauds et très humides venant se heurter à la barrière des montagnes cévenoles déjà refroidit par l'automne. Il en résulte de grands phénomènes de condensation qui se transforment en pluies torrentielles sur la région cévenole et ses alentours, notamment le Gard ou l'Hérault et qui finissent par s'étaler en général jusqu'en plaine. Un épisode cévenol se déroule normalement sur plusieurs jours et donne en moyenne des quantités d'eau comprises entre 200 et 400 mm sans que cela revête un caractère exceptionnel pour ces régions montagneuses (plus rarement jusqu'à 600 ou 700 mm au cours d'épisodes vraiment intenses). Plus les écarts de températures sont importants, plus "l'épisode" le sera également.

En général, une cellule orageuse ne dure pas plus d'une heure ce qui limite la quantité d'eau tombée. Mais dans certaines situations, il arrive que le nuage se reforme constamment pratiquement sur place. Les cumuls de précipitation sont alors très importants : plusieurs centaines de millimètres en vingt-quatre heures (à titre de comparaison, il tombe en moyenne 650 millimètres de pluie par an en région parisienne).

Ces dernières années, le terme d'« épisode cévenol » a été souvent improprement employé pour désigner les orages qui ont notamment touché les plaines du Languedoc pour lesquels les phénomènes entrant en action sont différents (Aude, etc...) ...

Les principaux départements affectés par ces pluies sont ceux ayant une partie de leur territoire dans les Cévennes : l'Ardèche, le Gard, l'Hérault et la Lozère.

Pour les autres secteurs touchés, il s'agit "d'épisodes Méditerranéens".